Moto gp 2024
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Re: Moto gp 2024
Marquez tellement fini qu'il était encore capable de porter à bout de bras une Honda desesperante en 2023 et la faire monter sur quelques podiums et plusieurs top5.lio29 a écrit:Salut,
On disait marquez fini mais avec une bonne moto ,il a retrouvé la grinda!
A voir les essais hivernaux pour avoir un aperçu des forces 2025.
Franchement sa saison est tout sauf une surprise. Je pense même que si la GP23 avait été une moto moins pénible à régler et à prendre en main, il aurait joué le titre comme un Bastianini en 2022 avec une GP21 beaucoup plus simple à mettre au point.
Franchement je vois Marquez mettre une pile à Bagnaia en 2025, à moins que la moto ne soit développée qu'en prenant un maximum en compte les retours de Bagnaia et DiGia.
J'espère juste que la concurrence se rapprochera un peu de la GP25
Oreca- Expert
Re: Moto gp 2024
Petite analyse personnelle des forces individuelles de la saison, à savoir les 22 pilotes titulaires. Pour certains ça ira vite. Pour d'autres, ils méritent qu'on en parle davantage. C'est parti!!
Pecco Bagnaia: Comment ne pas être déçu par ce pilote qui a été intrinsèquement le plus rapide, avec le meilleur package, et qui a fini par s'écrouler sous le poids de ses erreurs? C'est simple, Bagnaia a passé la majorité de son temps à courir après le score et lorsqu'il reprenait enfin le dessus, une nouvelle erreur stupide le faisait chuter, et à nouveau le forçait à recourir après le score. Ce qui me frustre le plus avec lui, c'est cette sensation qu'il n'a pas tiré les leçons de 2022 et 2023, deux saisons où il décroche le titre mais après avoir là aussi enchaîné les moments débiles. Avec la sagesse et l'expérience, et une moto 2024 plus fluide, plus facile à régler, plus adaptée à son style, l'Italien s'est sabordé tout seul, comme un grand. 8 abandons en course, dont 7 de son fait, c'est beaucoup trop. J'ai l'impression de voir le même Bagnaia qu'en 2020 à Misano, capable de survoler le GP et de le finir par terre tout seul sans opposition... Avoir voulu jouer au plus fort avec les frères Marquez à Portimao et Aragon lui aura coûté très cher au final.
Enea Bastianini: Après une saison 2023 gachée par les blessures, erreurs et surtout une incroyable bêtise (lui-même se qualifia d'idiot quand il réalisa que ça se jouait à UN réglage, à UN bouton et qu'une fois ceci réglé, il rivalisa avec Bagnaia et triompha en Malaisie), Bastianini avait tout sur le papier pour faire une grande saison 2024. Sa saison fut bonne, mais pas davantage. L'Italien a encore brillé sur les fins de course (une qualité récurrente depuis ses débuts en 2021 et encore plus en 2022), mettant paradoxalement en avant ses lacunes sur les débuts de course. Il fut pourtant un très bon équipier pour Bagnaia, mettant en echec Martin à maintes reprises (Mugello, les deux manches à Silverstone, Sepang, Misano 2,...) et globalement il n'a pas commis d'erreurs aussi stupides que lui. Sa quatrième place finale restera quand même une petite deception compte tenu de son matériel supérieur à celui de Marquez.
Jorge Martin: Champion du monde, et c'est largement mérité, même si ça me les arrache de devoir le dire, il n'y a aucun conteste possible à sa suprématie. Encore chien fou proche du ridicule en 2022 par des chutes à répétition, l'Espagnol affiche depuis 2023 une incroyable maturité et une grosse progression mentale sur la gestion d'un championnat. 32 podiums en 2024, c'est une performance monstrueuse. Là où il ne pouvait pas gagner, il avait l'intelligence de ne pas tenter le diable et d'assurer des gros points. L'intelligence, clairement le domaine où il aura fait la différence en 2024. Son pari sportif (doublé d'un excès d'orgueil?) sera intéressant à suivre chez Aprilia où il lui faudra confirmer sa stature de champion du monde, sous peine d'avoir une carrière qui virera vers le même dénouement que celle de Nicky Hayden.
Franco Morbidelli: Saison décevante pour l'Italien, qui avait souvent la vitesse, mais la gâchait dans des manoeuvres stupides en course et même en essais libres. Il donne l'impression de ne pas en apprendre pour autant. Sauvé par la VR46, il doit définitivement retrouver ce qui avait fait de lui un vice-champion du monde, à savoir une intelligence de course marquée. C'est probablement sa dernière chance.
Fabio Di Giannantonnio: Excellente saison pour le jeune Italien, jusqu'à cette fatidique chute en Autriche. Son abnégation a vouloir rouler à tout prix lui aura permis une sortie en beauté dans cette saison 2024 avec un numéro exceptionnel notamment en Australie. En 2025, il sera enfin pilote d'usine et c'est mérité, tant il aura mis sous l'éteignoir son équipier annoncé comme une future superstar du championnat. Brillant et régulier, DiGia sera un candidat régulier aux podiums en 2025 à n'en pas douter, sous réserve qu'il soit parfaitement rétabli médicalement!!! Dire qu'il y a un an, personne ne voulait plus de lui en MotoGP et que seul un team non-officiel Kawasaki de SUperbike lui tendait la main... Il a parcouru une sacrée route depuis. Il aurait mérité l'un ou l'autre rare podium jouable cette saison, mais pour moi, DiGia reste la grande révélation de la saison.
Marco Bezecchi: Probablement la plus grosse déception de la saison 2024. LUi qui avait joué les victoires et les podiums régulièrement en 2023 au point de mener un temps le championnat, n'y est tout simplement pas arrivé avec une GP23 à laquelle il n'a jamais réussi à s'habituer. Ce que je garderai en mémoire de Bezz', c'est cet accident tout autant hallucinant qu'inexplicable en Australie. La chute, sa marque de fabrique en 2024 hélas. Dominé aux points pâr la sagesse d'un DiGIa qui a pourtant manqué plusieurs épreuves, l'Italien va pourtant gagner un statut de pilote d'usine chez Aprilia. Beaucoup diront que ça reste mérité sur l'ensemble de sa carrière en MOtoGP, mais il faudra retrouver des résultats dignes de ce nom pour le conserver!!!
Marc Marquez: Ceux qui le pensaient fini en sont pour leurs frais!!! Non, Marc Marquez, après trois saisons de traversée du désert au guidon d'une Honda de moins en moins performante, n'est pas terminé. Son jeu de poker menteur en interne chez Ducati lui a offert une place de pilote de l'équipe officielle Ducati, et a affaibli le giron Italien qui a perdu Pramac et Martin (et Bastianini). Après avoir fait le vide autour de lui, Marc a totalement lâché les gaz et a renoué avec le succès à trois reprises le dimanche. Sans nul doute, c'est sa performance en Australie qui restera le plus dans les mémoires, Marc ayant été chercher un Martin que l'on pensait intouchable sur ces terres, de surcroît avec un matériel inférieur. Bon, Marquez restera toujours Marquez, quelques erreurs lui ont coûté de meilleurs résultats (comment ne pas penser à Austin ou aux qualifs Allemandes par exemple?), mais en 2025, il sera là où il a toujours voulu revenir: dans le team qui compte. A mon avis, Bagnaia va très vite regretter d'avoir perdu Bastianini à ses côtés dans le box rouge!!!
Alex Marquez: A l'instar de Morbidelli, Alex m'a déçu. Des erreurs de débutant. Un comportement parfois incompréhensible. Un incroyable manque de recul. Et surtout un manque criant de régularité dans la performance après une saison 2023 très intéressante, il n'a rien confirmé. Il est certes toujours là, et son coéquipier sera un débutant en 2025. Il a enfin tout pour jouer le rôle du leadership dans l'équipe. Ne pas y parvenir pourrait signifier la fin de sa carrière en MotoGP.
Aleix Espargaro: La saison de trop pour Aleix? Il a prouvé être toujours rapide avec quelques qualifications mémorables, une victoire le samedi à Barcelone, et un beau baroud d'honneur hier. Pour autant, il a sérieusement décliné dans la performance, donnant l'impression de renoncer à sa dernière saison sans se battre, sans se rebeller. En apparence, il semblait qu'il était temps que ça s'arrête pour Aleix. Son prochain rôle chez Honda sera très intéressant, la pression de la course en moins pour lui qui n'aimait pas les formats sprints du samedi.
Maverick Vinales: Un week-end de légende aux US... et c'est pratiquement tout. Toujours aussi irrégulier dans la tête et sur la piste, TopGun a encore une fois donné la sensation d'avoir gâché son talent. Lui, si rapide les vendredis et samedis matins, a fini par devenir totalement anonyme comme on l'a encore vu lors du dernier week-end à Barcelone. Il n'a pas existé. Une nouvelle vie l'attend chez KTM, avec l'espoir secret de devenir le seul pilote de l'histoire à gagner avec 4 marques différentes. Pourquoi pas, sur un énième coup d'éclat isolé au coeur d'une saison sans régularité il en est capable. Mais on attendait (encore une fois) mieux de sa part. Bien mieux.
Miguel Oliveira: Décidément, la saison d'Oliveira aura été assez dramatique en 2024. Là où 2023 l'avait vu détruit par les blessures, Miguel a totalement disparu de la circulation en 2024. Une performance isolée au Sachsenring pour rehausser le prestige, mais rien d'autre. Je nourrissais des espoirs immenses pour ce pilote, et le voir devenir un intermittent du spectacle de la sorte m'a vraiment fait mal. Comme si la perte de son statut de pilote d'usine n'était jamais passé dans sa tête. Se faire supplanter par Martin puis Bezecchi pour les guidons officiels chez Aprilia fut de trop. Le voilà maintenant parti chez Yamaha, avec sans doute l'ambition secrète de prendre le guidon de Rins en 2026, faute de mieux.
Raul Fernandez: Dans la lignée de 2022 et 2023, Raul a continué de nourrir bien des espoirs avant de les décevoir. Certains espéraient de sa manche sprint à Barcelone un déclic mental sur sa chance à concurrencer les meilleurs, dans la lignée de séandces qualificatives où il a souvent impressionné. Las, il a fini par terre. Et ce ne fut plus la même histoire par la suite. Même la récupération d'une Aprilia officielle en fin de saison ne l'a pas aidé à corriger ses travers, même si changer de moto en pleine saison n'a pas de quoi vous aider à reprendre la main. Reste que 3 saisons au mieux frustrantes de suite, ça commence à faire beaucoup. Aprilia lui a donné une nouvelle chance, à lui de faire en sorte que ce ne soit pas la dernière. Une défaite en 2025 face à Ogura pourrait signer la fin de sa carrière, autant dire qu'il jouera très très gros.
Brad Binder: Décidément, malgré une grosse rentrée dans le rang de la part de KTM, Binder reste Binder. Incroyable de régularité derrière les 4 intouchables et devant la future superstar de la discipline, le Sud-Africain a livré une campagne besogneuse et assez en retrait de ses résultats d'antan, mais méritoire. Un Top 5 final au championnat est venu le récompenser de son opiniatreté. Tout avait si bien commencé au Qatar avec un Brad jouant des coudes avec Martin et Bagnaia pour la gagne le dimanche. On imaginait alors avec folie qu'il pourrait enfin tenter sa chance au classement général. Ce ne fut hélas pas le cas, mais il mérite une mention extrêmement honorable pour autant. Reste à corriger ce défaut récurrent chez lui maintenant depuis ses débuts: la gestion du samedi matin. Au vu de ses départs de dragster, c'est un impératif pour lui s'il désire revoir la plus haute marche du podium après laquelle il court depuis 2021.
Pedro Acosta: Quelle saison bizarre pour la petite pépite Espagnole. Lui qui avait disputé un premier tiers de saison incroyable, sans erreur, avec des podiums, s'est totalement effondré ensuite. Alors certes, il a gardé de la compétitivité malgré ces impairs, mais le voir perdre des podiums faciles sur des chutes parfois effarantes comme au Japon, ça me laisse clairement sur un sentiment de gâchis. Pedro avait largement le Top 5 final au championnat dans les mains. A n'en pas douter, s'il a bien appris des erreurs de sa saison de débutant, il sera un redoutable challenger en 2025. En orange cette fois!!!
Augusto Fernandez: Non, je n'y crois pas. Comment ce pilote, si intéressant en 2023, capable de jouer les top 10 et les Q2, est devenu aussi anonyme au point de rater le Top 15 autant de fois? Je n'ai aucune explication... De très loin ma plus grosse désillusion de 2024. Je l'imaginais bien déjouer les pronostics et montrer à Acosta qui était le patron, un peu comme en 2022 en Moto2 chez Ajo où tout le monde voyait Acosta l'atomiser, et où Fernandez lui avait donné une leçon d'expérience. En 2024, Augusto n'a pas existé et a logiquement perdu sa place. On le reverra épisodiquement en 2025 sur une Yamaha officielle, il s'en sort encore bien.
Fabio Quartararo: Saison très frustrante pour ce pilote qui est en train de saborder sa carrière en beauté. C'est bien mignon de crier sur tous les toîts qu'il croit en le projet Yamaha, que l'on va voir ce qu'on va voir... et ensuite balancer 10 fois dans la saison que Yamaha n'est pas à la hauteur. En un sens, c'est vrai aussi, mais alors pourquoi avoir resigné alors que des places dans des teams officiels étaient encore jouables? Fabio n'avait-il donc aucune envie d'aller tenter de se relancer chez KTM ou Aprilia, autrement plus sérieux que les Japonais de Yamaha n'ayant même pas profité de leurs 6 wild-cards??? Le statut de pilote d'usine et l'argent sont-ils définitivement des facteurs plus importants qu'une carrière personnelle épanouie? Le concernant on peut jurer que oui en tout cas. Ses déclarations après la finale avaient d'ailleurs tout du chant du pilote qui a enfin réalisé son erreur d'avoir opté pour une impasse. Trop tard, il lui reste encore deux ans à tirer. Deux ans de trop.
Alex Rins: Celà me fait extrêmement mal d'écrire ces mots, mais je pense qu'Alex est perdu aujourd'hui pour le sport moto. Son talent n'est pas à remettre en cause, ici c'est clairement les séquelles de sa grave chute de 2023 qui continuent de tirer la fin de sa carrière vers le bas. Pilote éminemment sympathique et attachant, on ne peut que le regretter, mais je crains qu'Alex ne retrouve jamais son niveau d'antan. Le voir boîter au quotidien dans le paddock ne peut que vous serrer le coeur. Le voir se battre dans des combats d'arrière-garde et loin des caméras ne peut que vous compresser les entrailles. Alors bien sûr, on ne peut le blâmer de vouloir tenter jusqu'au bout un retour du diable vauvert, mais j'ai de plus en plus tendance à penser que 2025 sera sa dernière saison au plus haut niveau et qu'il pourra toujours envisager le Superbike en 2026 pour entretenir la flamme.
Joan Mir: En voilà encore un qui a très mal digéré le départ de Suzuki mais pour d'autres raisons. Mir n'y arrive tout simplement pas avec une moto totalement en décalage avec son style de pilotage. Il se bat, il s'accroche, il ne se retient pas. Et il chute. Encore. Toujours. Continuellement. Lui qui chez Suzuki était un pilote dont la constance et l'aptitude à tenir sur ses roues pendant une saison complète, est devenu un recordman de l'incrustation TV en Grand Prix. Depuis deux saisons, les performances marquantes de Mir dans sa tenue "Rossi 2003 rétro" se comptent sur la moitié des doigts d'une main. Faute de choix ailleurs, Honda lui a redonné un bail de deux saisons. Mir a dit oui, davantage contraint qu'emballé, et très loin de son titre de 2020.
Luca Marini: Je n'ai pas été surpris par sa saison. Sur une moto qui, comme Mir, ne lui correspond absolument pas, l'Italien a enchaîné les manches sans le moindre point. Le statut de pilote officiel "à tout prix" lui a coûté cher au final. Cependant, à l'inverse de son cascadeur de coéquipier Espagnol, Luca a eu le mérite de finir les Grand Prix, d'engranger les informations, les tours de roue. Il s'est accroché au bitume au lieu de le refaire. Précieux quand il s'agit de développer le comportement d'une moto et la faire évoluer sur la durée à ses convenances. Même si c'est extrêmement loin des étoiles qu'il a cotoyées de près la saison dernière avec Ducati, Luca Marini est à créditer d'une saison méritante. IL est certes le dernier des pilotes titulaires de cette saison, mais certainement pas le pilote le moins précieux de la marque. Avec maintenant une saison complète en guise de bagage technique, je ne serais pas étonné de le voir beaucoup mieux placé en 2025. Il le mériterait.
Johan Zarco: Belle saison pleine d'opiniatreté pour Jo. De très loin le meilleur pilote de la marque en 2024, le Français a joué de son expérience pour tirer vers le haut le développement d'une marque qui ne le mérite pas. Le voir accrocher des Q2 en fin de saison (et à la régulière!!!) semblait tellement illusoire dès le week-end de Portimao pourtant!!! Bref, Jo a fait du Jo. Son brio et son acharnement commencent à porter leurs fruits. Honda a comblé quelque peu le fossé qui la sépare de la concurrence. Pas sûr que celà se serait passé de la même manière sans Zarco.
A mentionner aussi sa merveilleuse victoire lors des 8 heures de Suzuka, mythe de la course moto au Japon!!!
Takaaki Nakagami: Pour sa dernière saison, le Japonais n'aura pas accroché ce podium qu'il a tant manqué en 2020 et dans sa carrière en général. Pour autant, il ne fut pas ridicule. Souvent le mieux placé dans des luttes de fond de grille pour une quatorzième place, le samouraï Japonais a fait le travail et peut tourner la page MotoGP la tête haute.
Pecco Bagnaia: Comment ne pas être déçu par ce pilote qui a été intrinsèquement le plus rapide, avec le meilleur package, et qui a fini par s'écrouler sous le poids de ses erreurs? C'est simple, Bagnaia a passé la majorité de son temps à courir après le score et lorsqu'il reprenait enfin le dessus, une nouvelle erreur stupide le faisait chuter, et à nouveau le forçait à recourir après le score. Ce qui me frustre le plus avec lui, c'est cette sensation qu'il n'a pas tiré les leçons de 2022 et 2023, deux saisons où il décroche le titre mais après avoir là aussi enchaîné les moments débiles. Avec la sagesse et l'expérience, et une moto 2024 plus fluide, plus facile à régler, plus adaptée à son style, l'Italien s'est sabordé tout seul, comme un grand. 8 abandons en course, dont 7 de son fait, c'est beaucoup trop. J'ai l'impression de voir le même Bagnaia qu'en 2020 à Misano, capable de survoler le GP et de le finir par terre tout seul sans opposition... Avoir voulu jouer au plus fort avec les frères Marquez à Portimao et Aragon lui aura coûté très cher au final.
Enea Bastianini: Après une saison 2023 gachée par les blessures, erreurs et surtout une incroyable bêtise (lui-même se qualifia d'idiot quand il réalisa que ça se jouait à UN réglage, à UN bouton et qu'une fois ceci réglé, il rivalisa avec Bagnaia et triompha en Malaisie), Bastianini avait tout sur le papier pour faire une grande saison 2024. Sa saison fut bonne, mais pas davantage. L'Italien a encore brillé sur les fins de course (une qualité récurrente depuis ses débuts en 2021 et encore plus en 2022), mettant paradoxalement en avant ses lacunes sur les débuts de course. Il fut pourtant un très bon équipier pour Bagnaia, mettant en echec Martin à maintes reprises (Mugello, les deux manches à Silverstone, Sepang, Misano 2,...) et globalement il n'a pas commis d'erreurs aussi stupides que lui. Sa quatrième place finale restera quand même une petite deception compte tenu de son matériel supérieur à celui de Marquez.
Jorge Martin: Champion du monde, et c'est largement mérité, même si ça me les arrache de devoir le dire, il n'y a aucun conteste possible à sa suprématie. Encore chien fou proche du ridicule en 2022 par des chutes à répétition, l'Espagnol affiche depuis 2023 une incroyable maturité et une grosse progression mentale sur la gestion d'un championnat. 32 podiums en 2024, c'est une performance monstrueuse. Là où il ne pouvait pas gagner, il avait l'intelligence de ne pas tenter le diable et d'assurer des gros points. L'intelligence, clairement le domaine où il aura fait la différence en 2024. Son pari sportif (doublé d'un excès d'orgueil?) sera intéressant à suivre chez Aprilia où il lui faudra confirmer sa stature de champion du monde, sous peine d'avoir une carrière qui virera vers le même dénouement que celle de Nicky Hayden.
Franco Morbidelli: Saison décevante pour l'Italien, qui avait souvent la vitesse, mais la gâchait dans des manoeuvres stupides en course et même en essais libres. Il donne l'impression de ne pas en apprendre pour autant. Sauvé par la VR46, il doit définitivement retrouver ce qui avait fait de lui un vice-champion du monde, à savoir une intelligence de course marquée. C'est probablement sa dernière chance.
Fabio Di Giannantonnio: Excellente saison pour le jeune Italien, jusqu'à cette fatidique chute en Autriche. Son abnégation a vouloir rouler à tout prix lui aura permis une sortie en beauté dans cette saison 2024 avec un numéro exceptionnel notamment en Australie. En 2025, il sera enfin pilote d'usine et c'est mérité, tant il aura mis sous l'éteignoir son équipier annoncé comme une future superstar du championnat. Brillant et régulier, DiGia sera un candidat régulier aux podiums en 2025 à n'en pas douter, sous réserve qu'il soit parfaitement rétabli médicalement!!! Dire qu'il y a un an, personne ne voulait plus de lui en MotoGP et que seul un team non-officiel Kawasaki de SUperbike lui tendait la main... Il a parcouru une sacrée route depuis. Il aurait mérité l'un ou l'autre rare podium jouable cette saison, mais pour moi, DiGia reste la grande révélation de la saison.
Marco Bezecchi: Probablement la plus grosse déception de la saison 2024. LUi qui avait joué les victoires et les podiums régulièrement en 2023 au point de mener un temps le championnat, n'y est tout simplement pas arrivé avec une GP23 à laquelle il n'a jamais réussi à s'habituer. Ce que je garderai en mémoire de Bezz', c'est cet accident tout autant hallucinant qu'inexplicable en Australie. La chute, sa marque de fabrique en 2024 hélas. Dominé aux points pâr la sagesse d'un DiGIa qui a pourtant manqué plusieurs épreuves, l'Italien va pourtant gagner un statut de pilote d'usine chez Aprilia. Beaucoup diront que ça reste mérité sur l'ensemble de sa carrière en MOtoGP, mais il faudra retrouver des résultats dignes de ce nom pour le conserver!!!
Marc Marquez: Ceux qui le pensaient fini en sont pour leurs frais!!! Non, Marc Marquez, après trois saisons de traversée du désert au guidon d'une Honda de moins en moins performante, n'est pas terminé. Son jeu de poker menteur en interne chez Ducati lui a offert une place de pilote de l'équipe officielle Ducati, et a affaibli le giron Italien qui a perdu Pramac et Martin (et Bastianini). Après avoir fait le vide autour de lui, Marc a totalement lâché les gaz et a renoué avec le succès à trois reprises le dimanche. Sans nul doute, c'est sa performance en Australie qui restera le plus dans les mémoires, Marc ayant été chercher un Martin que l'on pensait intouchable sur ces terres, de surcroît avec un matériel inférieur. Bon, Marquez restera toujours Marquez, quelques erreurs lui ont coûté de meilleurs résultats (comment ne pas penser à Austin ou aux qualifs Allemandes par exemple?), mais en 2025, il sera là où il a toujours voulu revenir: dans le team qui compte. A mon avis, Bagnaia va très vite regretter d'avoir perdu Bastianini à ses côtés dans le box rouge!!!
Alex Marquez: A l'instar de Morbidelli, Alex m'a déçu. Des erreurs de débutant. Un comportement parfois incompréhensible. Un incroyable manque de recul. Et surtout un manque criant de régularité dans la performance après une saison 2023 très intéressante, il n'a rien confirmé. Il est certes toujours là, et son coéquipier sera un débutant en 2025. Il a enfin tout pour jouer le rôle du leadership dans l'équipe. Ne pas y parvenir pourrait signifier la fin de sa carrière en MotoGP.
Aleix Espargaro: La saison de trop pour Aleix? Il a prouvé être toujours rapide avec quelques qualifications mémorables, une victoire le samedi à Barcelone, et un beau baroud d'honneur hier. Pour autant, il a sérieusement décliné dans la performance, donnant l'impression de renoncer à sa dernière saison sans se battre, sans se rebeller. En apparence, il semblait qu'il était temps que ça s'arrête pour Aleix. Son prochain rôle chez Honda sera très intéressant, la pression de la course en moins pour lui qui n'aimait pas les formats sprints du samedi.
Maverick Vinales: Un week-end de légende aux US... et c'est pratiquement tout. Toujours aussi irrégulier dans la tête et sur la piste, TopGun a encore une fois donné la sensation d'avoir gâché son talent. Lui, si rapide les vendredis et samedis matins, a fini par devenir totalement anonyme comme on l'a encore vu lors du dernier week-end à Barcelone. Il n'a pas existé. Une nouvelle vie l'attend chez KTM, avec l'espoir secret de devenir le seul pilote de l'histoire à gagner avec 4 marques différentes. Pourquoi pas, sur un énième coup d'éclat isolé au coeur d'une saison sans régularité il en est capable. Mais on attendait (encore une fois) mieux de sa part. Bien mieux.
Miguel Oliveira: Décidément, la saison d'Oliveira aura été assez dramatique en 2024. Là où 2023 l'avait vu détruit par les blessures, Miguel a totalement disparu de la circulation en 2024. Une performance isolée au Sachsenring pour rehausser le prestige, mais rien d'autre. Je nourrissais des espoirs immenses pour ce pilote, et le voir devenir un intermittent du spectacle de la sorte m'a vraiment fait mal. Comme si la perte de son statut de pilote d'usine n'était jamais passé dans sa tête. Se faire supplanter par Martin puis Bezecchi pour les guidons officiels chez Aprilia fut de trop. Le voilà maintenant parti chez Yamaha, avec sans doute l'ambition secrète de prendre le guidon de Rins en 2026, faute de mieux.
Raul Fernandez: Dans la lignée de 2022 et 2023, Raul a continué de nourrir bien des espoirs avant de les décevoir. Certains espéraient de sa manche sprint à Barcelone un déclic mental sur sa chance à concurrencer les meilleurs, dans la lignée de séandces qualificatives où il a souvent impressionné. Las, il a fini par terre. Et ce ne fut plus la même histoire par la suite. Même la récupération d'une Aprilia officielle en fin de saison ne l'a pas aidé à corriger ses travers, même si changer de moto en pleine saison n'a pas de quoi vous aider à reprendre la main. Reste que 3 saisons au mieux frustrantes de suite, ça commence à faire beaucoup. Aprilia lui a donné une nouvelle chance, à lui de faire en sorte que ce ne soit pas la dernière. Une défaite en 2025 face à Ogura pourrait signer la fin de sa carrière, autant dire qu'il jouera très très gros.
Brad Binder: Décidément, malgré une grosse rentrée dans le rang de la part de KTM, Binder reste Binder. Incroyable de régularité derrière les 4 intouchables et devant la future superstar de la discipline, le Sud-Africain a livré une campagne besogneuse et assez en retrait de ses résultats d'antan, mais méritoire. Un Top 5 final au championnat est venu le récompenser de son opiniatreté. Tout avait si bien commencé au Qatar avec un Brad jouant des coudes avec Martin et Bagnaia pour la gagne le dimanche. On imaginait alors avec folie qu'il pourrait enfin tenter sa chance au classement général. Ce ne fut hélas pas le cas, mais il mérite une mention extrêmement honorable pour autant. Reste à corriger ce défaut récurrent chez lui maintenant depuis ses débuts: la gestion du samedi matin. Au vu de ses départs de dragster, c'est un impératif pour lui s'il désire revoir la plus haute marche du podium après laquelle il court depuis 2021.
Pedro Acosta: Quelle saison bizarre pour la petite pépite Espagnole. Lui qui avait disputé un premier tiers de saison incroyable, sans erreur, avec des podiums, s'est totalement effondré ensuite. Alors certes, il a gardé de la compétitivité malgré ces impairs, mais le voir perdre des podiums faciles sur des chutes parfois effarantes comme au Japon, ça me laisse clairement sur un sentiment de gâchis. Pedro avait largement le Top 5 final au championnat dans les mains. A n'en pas douter, s'il a bien appris des erreurs de sa saison de débutant, il sera un redoutable challenger en 2025. En orange cette fois!!!
Augusto Fernandez: Non, je n'y crois pas. Comment ce pilote, si intéressant en 2023, capable de jouer les top 10 et les Q2, est devenu aussi anonyme au point de rater le Top 15 autant de fois? Je n'ai aucune explication... De très loin ma plus grosse désillusion de 2024. Je l'imaginais bien déjouer les pronostics et montrer à Acosta qui était le patron, un peu comme en 2022 en Moto2 chez Ajo où tout le monde voyait Acosta l'atomiser, et où Fernandez lui avait donné une leçon d'expérience. En 2024, Augusto n'a pas existé et a logiquement perdu sa place. On le reverra épisodiquement en 2025 sur une Yamaha officielle, il s'en sort encore bien.
Fabio Quartararo: Saison très frustrante pour ce pilote qui est en train de saborder sa carrière en beauté. C'est bien mignon de crier sur tous les toîts qu'il croit en le projet Yamaha, que l'on va voir ce qu'on va voir... et ensuite balancer 10 fois dans la saison que Yamaha n'est pas à la hauteur. En un sens, c'est vrai aussi, mais alors pourquoi avoir resigné alors que des places dans des teams officiels étaient encore jouables? Fabio n'avait-il donc aucune envie d'aller tenter de se relancer chez KTM ou Aprilia, autrement plus sérieux que les Japonais de Yamaha n'ayant même pas profité de leurs 6 wild-cards??? Le statut de pilote d'usine et l'argent sont-ils définitivement des facteurs plus importants qu'une carrière personnelle épanouie? Le concernant on peut jurer que oui en tout cas. Ses déclarations après la finale avaient d'ailleurs tout du chant du pilote qui a enfin réalisé son erreur d'avoir opté pour une impasse. Trop tard, il lui reste encore deux ans à tirer. Deux ans de trop.
Alex Rins: Celà me fait extrêmement mal d'écrire ces mots, mais je pense qu'Alex est perdu aujourd'hui pour le sport moto. Son talent n'est pas à remettre en cause, ici c'est clairement les séquelles de sa grave chute de 2023 qui continuent de tirer la fin de sa carrière vers le bas. Pilote éminemment sympathique et attachant, on ne peut que le regretter, mais je crains qu'Alex ne retrouve jamais son niveau d'antan. Le voir boîter au quotidien dans le paddock ne peut que vous serrer le coeur. Le voir se battre dans des combats d'arrière-garde et loin des caméras ne peut que vous compresser les entrailles. Alors bien sûr, on ne peut le blâmer de vouloir tenter jusqu'au bout un retour du diable vauvert, mais j'ai de plus en plus tendance à penser que 2025 sera sa dernière saison au plus haut niveau et qu'il pourra toujours envisager le Superbike en 2026 pour entretenir la flamme.
Joan Mir: En voilà encore un qui a très mal digéré le départ de Suzuki mais pour d'autres raisons. Mir n'y arrive tout simplement pas avec une moto totalement en décalage avec son style de pilotage. Il se bat, il s'accroche, il ne se retient pas. Et il chute. Encore. Toujours. Continuellement. Lui qui chez Suzuki était un pilote dont la constance et l'aptitude à tenir sur ses roues pendant une saison complète, est devenu un recordman de l'incrustation TV en Grand Prix. Depuis deux saisons, les performances marquantes de Mir dans sa tenue "Rossi 2003 rétro" se comptent sur la moitié des doigts d'une main. Faute de choix ailleurs, Honda lui a redonné un bail de deux saisons. Mir a dit oui, davantage contraint qu'emballé, et très loin de son titre de 2020.
Luca Marini: Je n'ai pas été surpris par sa saison. Sur une moto qui, comme Mir, ne lui correspond absolument pas, l'Italien a enchaîné les manches sans le moindre point. Le statut de pilote officiel "à tout prix" lui a coûté cher au final. Cependant, à l'inverse de son cascadeur de coéquipier Espagnol, Luca a eu le mérite de finir les Grand Prix, d'engranger les informations, les tours de roue. Il s'est accroché au bitume au lieu de le refaire. Précieux quand il s'agit de développer le comportement d'une moto et la faire évoluer sur la durée à ses convenances. Même si c'est extrêmement loin des étoiles qu'il a cotoyées de près la saison dernière avec Ducati, Luca Marini est à créditer d'une saison méritante. IL est certes le dernier des pilotes titulaires de cette saison, mais certainement pas le pilote le moins précieux de la marque. Avec maintenant une saison complète en guise de bagage technique, je ne serais pas étonné de le voir beaucoup mieux placé en 2025. Il le mériterait.
Johan Zarco: Belle saison pleine d'opiniatreté pour Jo. De très loin le meilleur pilote de la marque en 2024, le Français a joué de son expérience pour tirer vers le haut le développement d'une marque qui ne le mérite pas. Le voir accrocher des Q2 en fin de saison (et à la régulière!!!) semblait tellement illusoire dès le week-end de Portimao pourtant!!! Bref, Jo a fait du Jo. Son brio et son acharnement commencent à porter leurs fruits. Honda a comblé quelque peu le fossé qui la sépare de la concurrence. Pas sûr que celà se serait passé de la même manière sans Zarco.
A mentionner aussi sa merveilleuse victoire lors des 8 heures de Suzuka, mythe de la course moto au Japon!!!
Takaaki Nakagami: Pour sa dernière saison, le Japonais n'aura pas accroché ce podium qu'il a tant manqué en 2020 et dans sa carrière en général. Pour autant, il ne fut pas ridicule. Souvent le mieux placé dans des luttes de fond de grille pour une quatorzième place, le samouraï Japonais a fait le travail et peut tourner la page MotoGP la tête haute.
Oreca- Expert
- Moto : Daelim Roadsport 125R et MT125, puis maintenant Kawasaki Ninja 125 + Duke 125
Localisation : 22 - Plouezec
Re: Moto gp 2024
Hello,
Superbe analyse très complète tu pourrais être consultant au coté de Randy De Puniet l’année prochaine
Superbe analyse très complète tu pourrais être consultant au coté de Randy De Puniet l’année prochaine
jerome6095- Expert
- Moto : Kymco zing/Keeway k-light/Yamaha virago
Localisation : 95/60
lio29- Staff
- Moto : Honda cb125r 2020/yamaha mt07 2018 /ducati monster 821 stealth 2021/Honda cb650r 2021
Localisation : Bretagne/Finistère/quimper
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